L’hiver approche et avec lui, les longues journées en intérieur. Pour les enfants et adultes en situation de handicap, cette période nécessite une adaptation de nos propositions d’activités sensorielles. Ce qui rend ces activités sensorielles adaptées efficaces, c’est qu’elles sont détaillées pas à pas avec le matériel exact, les objectifs thérapeutiques précis et toutes les adaptations nécessaires selon les handicaps. Vous pourrez les reproduire dès demain avec vos enfants, résidents ou élèves. Les activités sensorielles adaptées présentées ici ont été testées pendant des années en IME, MAS et à domicile. Découvrez deux activités sensorielles adaptées complètes et reproductibles.
Activité sensorielle adaptée 1 : le bac sensoriel “tempête de neige” avec mousse Schaumi
Objectifs pédagogiques et thérapeutiques
Objectifs sensoriels :
- Stimuler le toucher par la découverte d’une texture aérienne unique que seule la mousse sensorielle professionnelle peut offrir
- Développer la tolérance tactile chez les personnes hypersensibles en proposant une matière douce et non agressive
- Offrir une expérience apaisante et enveloppante qui favorise la détente musculaire
- Explorer les contrastes de température (mousse à température ambiante vs glaçons optionnels)
Objectifs moteurs :
- Renforcer la motricité fine par des gestes précis : saisir de petits objets, presser la mousse, étaler en surface
- Améliorer la coordination œil-main en cachant et retrouvant des figurines
- Développer la dissociation digitale en encourageant l’utilisation de chaque doigt indépendamment
- Travailler la force de préhension en compressant et relâchant la mousse
Objectifs cognitifs :
- Comprendre la relation cause-effet : j’appuie sur la mousse, elle change de forme ; je cache un objet, il disparaît
- Enrichir le vocabulaire sensoriel avec des mots spécifiques : doux, léger, froid, blanc, aérien, mousseux
- Développer l’imagination et la créativité en créant des paysages, des histoires
- Renforcer la mémoire de travail lors du jeu de recherche d’objets cachés
Objectifs socio-émotionnels :
- Favoriser le partage d’une expérience commune entre l’enfant/adulte et l’accompagnant
- Réguler les émotions par une activité sensorielle qui apaise naturellement
- Créer un moment de plaisir authentique et de rire partagé
- Développer la confiance en soi par la réussite dans l’exploration
Ces objectifs positionnent ce bac parmi les meilleures activités sensorielles adaptées pour l’hiver.
Matériel nécessaire
Le choix du matériel est crucial pour réussir vos activités sensorielles adaptées.
La mousse sensorielle Schaumi que vous trouverez dans notre boutique en ligne Petit Pas de Fourmi constitue le cœur de cette activité. Cette mousse spécialement conçue pour les activités sensorielles adaptées présente une texture aérienne unique, non toxique et facile à nettoyer. Contrairement à la crème à raser classique qui peut irriter les peaux sensibles, La mousse Schaumi est testée pour un usage thérapeutique et éducatif.

Vous aurez besoin d’un grand bac ou bassine peu profonde, idéalement de dimensions 40×60 cm avec des rebords de 10 à 15 cm pour éviter les débordements. Le bac transparent permet à la personne de voir le contenu de l’extérieur avant d’y plonger les mains, ce qui rassure les personnes appréhensives.
Prévoyez également une nappe ou bâche de protection pour le sol car la mousse, bien que non salissante, peut tomber lors des manipulations. Un deuxième petit bac rempli d’eau tiède sera utile pour le nettoyage des mains en fin d’activité.
Éléments à intégrer dans la mousse :
Sélectionnez 5 à 10 petites figurines d’animaux polaires : pingouins, ours blancs, phoques, morses. Privilégiez des figurines de taille moyenne (5-8 cm) facilement préhensibles. Les animaux créent une thématique cohérente qui enrichit le vocabulaire et permet de raconter des histoires.
Ajoutez 3 à 5 pommes de pin bien nettoyées et séchées. Leur texture rugueuse contraste avec la douceur de la mousse et offre une stimulation tactile complémentaire. Les pommes de pin apportent aussi une dimension olfactive naturelle.
Enrichissement sensoriel optionnel avec gel Happy Senso :
Pour multiplier les expériences sensorielles, vous pouvez ajouter le gel multisensoriel Happy Senso Artist. Ce gel extraordinaire crépite au contact, mousse légèrement et dégage des parfums variés. Cinq senteurs sont disponibles : neutre (sans odeur, idéal pour les personnes hypersensibles), tropical (estivale et douce), frais (mentholé et vivifiant), douceur (note sucrée rappelant la fraise), ou agrume. Le gel produit aussi un léger effet rafraîchissant très apprécié.Vaporisez une petite quantité de Happy Senso sur une zone distincte du bac (pas directement dans toute la mousse) pour créer une “zone surprise” où la texture change, où ça crépite, où ça sent différent. Cette différenciation sensorielle enrichit considérablement l’exploration et permet à la personne de comparer, de choisir sa zone préférée, de verbaliser les différences perçues. Le gel Happy Senso enrichit considérablement vos activités sensorielles adaptées.
Intégrez quelques petits sapins miniatures en plastique (3-4 pièces) pour créer une forêt enneigée. Des boules de coton permettront de construire des igloos ou simplement d’ajouter de la texture. Si vous souhaitez travailler le contraste thermique, préparez quelques glaçons colorés avec du colorant alimentaire que vous ajouterez en cours d’activité.

Outils de manipulation :
Pour les personnes qui ne souhaitent pas toucher directement la mousse, proposez des cuillères à glace en plastique, des petits seaux et pelles de plage, des pinces de préhension ergonomiques. Ces outils permettent une exploration indirecte tout en développant la motricité fine.
Des pipettes larges peuvent servir à “faire tomber la neige” en aspirant un peu de mousse et en la relâchant au-dessus du bac, créant un effet visuel apaisant.
Pour l’adaptation avec contacteur :
Si vous travaillez avec des personnes ayant un handicap moteur sévère, une machine à bulles adaptée transforme les activités sensorielles adaptées. En la positionnant au-dessus du bac et en la connectant à un contacteur jack 3,5 mm adapté aux capacités de la personne, celle-ci peut actionner les bulles qui retombent sur la mousse. Cette adaptation permet une participation active même avec des capacités motrices très limitées.Un support de fixation ou un pied réglable sera nécessaire pour maintenir la machine à bulles à la bonne hauteur (environ 40-50 cm au-dessus du bac).
Déroulé pas à pas
Ce déroulé détaillé facilite la mise en place d’activités sensorielles adaptées réussies.
Durée totale : 20 à 45 minutes selon l’âge et les capacités d’attention
Ce déroulé détaillé garantit le succès de vos activités sensorielles adaptées.
Phase 1 : préparation de l’environnement (5 minutes avant l’arrivée de la personne)
Installer le poste de travail nécessite une attention particulière. Placez le bac sur une table dont la hauteur peut être ajustée, idéalement entre 70 et 75 cm si la personne est en fauteuil roulant. Pour une personne debout ou assise sur chaise, adaptez la hauteur pour que les coudes soient légèrement fléchis lors de la manipulation, évitant ainsi les tensions musculaires.
Protégez systématiquement le sol avec une bâche plastique ou une nappe imperméable. Même si la mousse Schaumi est facile à nettoyer, cette précaution évite les glissades et rassure l’accompagnant. Préparez à l’avance plusieurs serviettes humides à portée de main pour les nettoyages intermédiaires si nécessaire.
Installez un deuxième petit bac rempli d’eau tiède (environ 35-37 degrés) à côté du bac principal. Ce bac servira au lavage des mains en fin d’activité et constitue également un prolongement sensoriel intéressant : passage du sec (mousse) à l’humide (eau).
Préparer la mousse demande une technique spécifique. Secouez vigoureusement le bidon de mousse Schaumi pendant 10-15 secondes pour bien homogénéiser le produit. Remplissez le bac aux trois quarts seulement, jamais à ras bord. Cela laisse de l’espace pour les manipulations sans débordement.
Créez un effet “banquise” en tassant légèrement une partie de la mousse avec vos mains, créant ainsi deux textures : une zone aérienne et légère, une zone plus compacte. Cette différenciation enrichit l’exploration sensorielle.
Disposer les éléments dans le bac nécessite une stratégie. Cachez 2-3 figurines complètement sous la mousse dans différentes zones du bac. Cette cache créera un jeu de recherche motivant. Placez les autres éléments de manière visible en surface : une figurine posée sur une “colline” de mousse, une pomme de pin qui dépasse légèrement, un sapin bien en évidence.
Créez des “zones thématiques” dans le bac : un coin “forêt” avec les sapins et pommes de pin, un coin “banquise” avec les animaux polaires. Cette organisation spatiale aide les personnes avec déficience cognitive à structurer leur exploration.
Phase 2 : accueil et découverte sensorielle (5 à 10 minutes)
La découverte progressive est essentielle dans les activités sensorielles adaptées. La présentation visuelle doit être progressive. Ne conduisez pas immédiatement la personne devant le bac. Commencez par montrer le bac de loin, à environ 2-3 mètres : “Regarde, j’ai préparé quelque chose de spécial pour toi. C’est un paysage d’hiver avec de la neige.” Laissez la personne observer les couleurs blanches, les formes des figurines, les textures visibles depuis cette distance.
Approchez progressivement, pas à pas. À mi-distance, continuez la description : “Je vois un ours blanc, une pomme de pin, des sapins. Et toi, qu’est-ce que tu vois ?” Cette verbalisation prépare mentalement à l’exploration tactile et enrichit le vocabulaire.
Arrivés près du bac, ne touchez pas immédiatement. Prenez le temps d’observer ensemble pendant 30-60 secondes. Nommez les éléments visibles, comptez-les si cela a du sens : “Un, deux, trois pingouins.” Annoncez qu’il y a des surprises cachées sous la neige.
Le premier contact tactile est crucial et doit être totalement respectueux du rythme de chacun. Pour les personnes sans appréhension particulière, proposez directement : “Tu peux mettre tes mains dans la neige si tu veux.” Montrez l’exemple en plongeant vous-même une main dans la mousse, en souriant, en verbalisant : “Oh, c’est tout doux et léger.”
Pour les personnes hésitantes ou avec hypersensibilité tactile connue, proposez une approche très progressive. Commencez par toucher la mousse avec un seul doigt, juste le bout de l’index. Laissez ce doigt en contact 5-10 secondes. Verbalisez : “Tu sens ? C’est doux.” Puis proposez un deuxième doigt, puis trois, puis toute la main. Ce processus peut prendre plusieurs minutes et c’est normal.
Pour les personnes avec hypersensibilité sévère, proposez d’abord un outil : “Tu veux utiliser cette cuillère pour toucher la neige ?” L’outil crée une distance rassurante. Après plusieurs manipulations avec l’outil, reproposez le contact direct sans jamais insister.
L’observation et la verbalisation constituent le fil conducteur de toute l’activité. Questionnez systématiquement : “Comment tu trouves cette texture ? C’est doux ? C’est léger ? C’est froid ou chaud ?” Laissez toujours le temps de répondre, même si la réponse tarde ou n’est pas verbale. Une mimique, un sourire, un geste sont des réponses valables.
Respectez absolument les refus. Si la personne détourne la tête, retire sa main, dit “non”, n’insistez jamais. Proposez : “D’accord, on peut regarder seulement. Tu me dis si tu veux essayer plus tard.” Le respect des limites construit la confiance pour les prochaines fois.
Phase 3 : exploration active (10 à 20 minutes)
Cette exploration libre caractérise les meilleures activités sensorielles adaptées. Le jeu de recherche motive naturellement l’exploration. Annoncez avec enthousiasme : “Il y a des animaux cachés dans la neige. Tu peux les retrouver ?” Laissez la personne explorer librement sans diriger. Observez sa stratégie : ratisse-t-elle la mousse de manière systématique ? Plonge-t-elle les mains au hasard ? Chaque stratégie est intéressante à noter.
Si la recherche piétine après 2-3 minutes, donnez des indices progressifs : “Cherche près de la pomme de pin” ou “Mets tes mains dans ce coin-là.” Guidez la main de la personne si nécessaire, mais toujours en demandant : “Je peux t’aider ?”
Célébrez chaque découverte avec un enthousiasme authentique : “Tu l’as trouvé. Bravo. C’est un phoque. Il était bien caché.” Sortez l’animal, observez-le ensemble, nommez-le, puis cachez-le à nouveau si la personne le souhaite. Le jeu peut être répété plusieurs fois.
La construction libre permet l’expression de la créativité. Une fois tous les éléments découverts, proposez : “Maintenant, tu peux créer ce que tu veux avec la neige.” Ne donnez pas de consignes directives. Laissez la personne guider l’activité selon ses envies et capacités.
Certaines personnes vont spontanément créer des formes : boules de neige, montagnes, chemins. D’autres vont simplement manipuler la mousse de manière répétitive, ce qui est tout aussi valable sur le plan sensoriel. D’autres encore vont organiser les figurines en créant des scènes : les animaux se promènent, se cachent, se retrouvent.
Pour les personnes avec difficultés cognitives ou créatives, montrez un modèle simple : “Regarde, je fais une petite montagne avec la neige.” Créez la forme devant elle, puis proposez : “Tu veux essayer d’en faire une aussi ?” Guidez main-sur-main si nécessaire, puis diminuez progressivement votre aide.
La stimulation complémentaire avec contacteur transforme l’activité pour les personnes avec handicap moteur sévère. Si vous avez installé la machine à bulles adaptée au-dessus du bac, c’est le moment de l’utiliser. Positionnez le contacteur à portée de la personne : sous sa main, sous son pied, près de sa joue, selon ses capacités.
Expliquez clairement : “Quand tu appuies sur ce bouton, la machine va faire des bulles qui vont tomber sur la neige. Tu essaies ?” La personne actionne le contacteur. Il faut ensuite que la motivation soit faire des bulles et non appuyer sur le contacteur. Les bulles se déclenchent et tombent doucement sur la mousse, créant un effet visuel magique. Les bulles éclatent au contact de la mousse ou restent posées en surface.
Laissez la personne expérimenter librement : actionner plusieurs fois, regarder les bulles tomber, peut-être essayer de les toucher. Cette activité combine action motrice (appui sur contacteur), retour visuel immédiat (bulles) et stimulation sensorielle (sons de la machine, vue des bulles).
Verbalisez constamment : “Tu as fait des bulles. Regarde, elles tombent sur la neige. Encore ? Tu veux refaire ?” Cette verbalisation ancre la compréhension cause-effet.
Phase 4 : retour au calme et clôture (5 à 10 minutes)
L’apaisement progressif prépare à la fin de l’activité. Après 15-20 minutes d’exploration active, annoncez : “On va bientôt finir. On fait les dernières manipulations doucement.” Ralentissez votre propre rythme, vos gestes deviennent plus lents et doux.
Proposez des manipulations calmantes : “Tu veux lisser toute la neige avec tes mains ? On va la rendre toute lisse.” Le geste de lisser, de caresser la surface est naturellement apaisant. Faites-le ensemble, en synchronisation.
Créez un moment de contemplation : “Regarde comme c’est beau, ce paysage blanc. Tous les animaux sont contents dans leur neige.” Laissez 1-2 minutes de silence contemplatif. Ce silence fait partie de l’activité et permet l’intégration sensorielle.
Le nettoyage participatif fait partie intégrante de l’activité et ne doit pas être bâclé. Impliquez la personne : “Maintenant, on va nettoyer nos mains ensemble.” Guidez-la vers le bac d’eau tiède.
Le passage de la mousse sèche à l’eau tiède constitue un prolongement sensoriel intéressant. Verbalisez : “L’eau est chaude. Ça fait du bien après la neige.” Frottez doucement les mains pour enlever les résidus de mousse. Proposez de sentir : “Sens tes mains maintenant, elles sentent bon la mousse.”
Séchez les mains avec une serviette douce en massant légèrement. Ce massage final prolonge la stimulation tactile de manière apaisante.
Rangez ensuite le matériel ensemble en nommant chaque objet : “On range le pingouin, l’ours, la pomme de pin.” Ce rangement ritualisé structure la fin de l’activité et développe les compétences de catégorisation.
La valorisation finale est essentielle pour la confiance en soi. Prenez une photo du bac créé (avec accord) : “Tu as créé un très beau paysage. On va prendre une photo pour se souvenir.” Imprimez cette photo et intégrez-la dans un classeur d’activités ou affichez-la dans la chambre.
Verbalisez les réussites de manière spécifique, pas seulement “c’était bien” : “Tu as trouvé tous les animaux cachés. Tu as fait une grande montagne de neige. Tu as bien manipulé la cuillère. Tu as appuyé sur le contacteur au bon moment.” Ces verbalisations précises montrent que vous avez vraiment observé et valorisé les efforts.
Proposez la répétition : “On pourra refaire cette activité la semaine prochaine si tu veux. On pourra changer les animaux, mettre des dinosaures dans la neige ?” Cette projection dans le futur crée de l’anticipation positive.
Adaptations selon les handicaps : la clé des activités sensorielles adaptées réussies
L’adaptation est la clé de réussite des activités sensorielles adaptées pour tous les publics.
Pour le polyhandicap :
La position de la personne est primordiale. Installez-la dans son fauteuil coquille avec un bon positionnement du tronc et de la tête. Si possible, inclinez légèrement le dossier (10-15 degrés) pour que la personne voie bien le bac sans forcer sur la nuque. Positionnez le bac à la hauteur exacte des mains au repos, bras légèrement fléchis. Utilisez des cales latérales ou des coussins de positionnement pour maintenir les bras dans une position confortable qui permet l’accès au bac. Un petit coussin sous les avant-bras peut soulager et permettre des mouvements plus libres des mains.La stimulation devient principalement passive mais reste très riche sensoriellement. L’accompagnant plonge délicatement les mains de la personne dans la mousse, en observant attentivement les réactions : expressions faciales, modifications du tonus, vocalisations. Ces signaux indiquent le plaisir ou l’inconfort. Massez doucement avec la mousse : paumes des mains, dos des mains, entre les doigts, poignets, avant-bras. Ces massages procurent une stimulation tactile enveloppante. Alternez pressions légères et caresses. Respectez absolument les signes de refus : raidissement, retrait, grimace.Enrichissez la stimulation en ajoutant de la mousse sur les avant-bras, créant une sensation d’enveloppement.
Adaptez la durée : 10 à 15 minutes maximum pour éviter la fatigue posturale. Observez les signes de lassitude : baisse d’attention du regard, augmentation des mouvements involontaires, modifications de la respiration. Arrêtez immédiatement si ces signes apparaissent.
Pour l’autisme et troubles du spectre :
La prévisibilité rassure les personnes autistes. Utilisez un timer visuel (type Time Timer) que vous placez bien en vue. Annoncez : “On va faire l’activité neige pendant 20 minutes. Regarde, c’est marqué là.” Pointez le timer. Lancez-le au début de l’activité. La personne peut ainsi voir le temps qui passe et anticiper la fin.
Préparez un support visuel en séquence d’images montrant les étapes : 1. On met les mains dans la neige, 2. On cherche les animaux, 3. On joue avec la neige, 4. On se lave les mains, 5. On range. Plastifiez cette séquence. Avant l’activité, présentez-la : “Regarde, voici ce qu’on va faire.” Pendant l’activité, pointez l’étape en cours.
Respectez scrupuleusement les refus. Ne forcez jamais le contact. Si la personne refuse de toucher, proposez des alternatives graduelles : regarder de loin, observer l’accompagnant manipuler, utiliser un outil (cuillère, pince), toucher avec un seul doigt. Certaines séances ne comporteront aucun contact direct et c’est acceptable. La simple exposition visuelle et olfactive constitue déjà une stimulation.
Aménagez une zone de retrait à proximité immédiate. Si la stimulation devient trop forte (sur-stimulation sensorielle), la personne doit pouvoir se retirer dans un espace calme préparé à l’avance : un coin avec coussin, lumière tamisée, sans sollicitation. Expliquez dès le début : “Si c’est trop, tu peux aller t’asseoir là-bas pour te reposer.”
Installez une routine stable. Faites cette activité toujours au même moment de la semaine (par exemple chaque mercredi après-midi), dans le même lieu, avec le même matériel. Cette répétition crée des repères rassurants et permet une habituation progressive. Après 3-4 séances, la personne connaîtra le déroulé et sera plus détendue.
Pour les troubles moteurs, IMC, hémiplégie :
Adaptez la hauteur de la table de manière très précise. Pour un fauteuil roulant électrique ou manuel, mesurez la distance entre l’assise et le coude plié à 90 degrés. La surface du bac doit être environ 5 cm en dessous de cette hauteur. Utilisez une table médicalisée réglable en hauteur électriquement pour ajuster au millimètre près.
Proposez des outils adaptés aux capacités de préhension. Des cuillères avec manchons grossis (diamètre 3-4 cm) facilitent la saisie pour les personnes avec faiblesse musculaire ou spasticité. Les pinces ergonomiques légères permettent de saisir les figurines sans effort excessif. Testez plusieurs outils et laissez la personne choisir celui qui lui convient.
Stabilisez le bac avec du matériel antidérapant : tapis Dycem sous le bac, ou fixation avec des ventouses si la table est lisse. Le bac ne doit absolument pas glisser lors des manipulations, ce qui pourrait décourager la personne et créer de la frustration.
Utilisez les aides techniques disponibles. Pour les personnes avec contacteur, la machine à bulles adaptée permet une participation active sans manipulation directe de la mousse. C’est une solution idéale quand la préhension est très limitée. La personne reste actrice de l’activité par l’activation du contacteur, même si elle ne peut pas manipuler la mousse elle-même.
Prévoyez des temps de pause réguliers. Toutes les 5 minutes, proposez : “Tu veux faire une petite pause ?” La manipulation, même facilitée, demande des efforts musculaires. Les pauses évitent la fatigue et les douleurs. Pendant la pause, la personne peut simplement observer, se détendre, boire un peu d’eau.
Pour la déficience visuelle :
L’anticipation verbale est cruciale. Décrivez chaque étape avant de la faire, de manière détaillée : “Je vais prendre ta main droite et la poser doucement dans le bac. Tu vas sentir une texture toute douce, comme des nuages. C’est de la mousse blanche.” Prévenez systématiquement avant chaque nouveau contact.
Utilisez le guidage main-sur-main avec beaucoup de douceur. Placez votre main sous la main de la personne (jamais dessus, ce qui serait trop directif). Accompagnez le mouvement vers le bac, ralentissez à l’approche, laissez la main de la personne toucher en premier. Décrivez en temps réel : “Tu touches le bord du bac maintenant. Encore un peu. Voilà, tu es dans la mousse.”
Créez des contrastes tactiles et visuels. Utilisez des figurines aux couleurs vives et contrastées (orange vif, rouge, jaune) contre le blanc de la mousse. Ces contrastes aident les personnes avec basse vision. Positionnez une lampe orientable au-dessus du bac pour augmenter la luminosité sans éblouir.
Établissez des repères tactiles dans le bac. Créez des “zones” très distinctes : un coin avec mousse très aérienne, un coin avec mousse tassée, un coin avec beaucoup de pommes de pin rugueuses. Annoncez : “À gauche du bac, la neige est très légère. À droite, elle est plus compacte. Devant toi, il y a les pommes de pin rugueuses.” Ces repères permettent à la personne de s’orienter.
Verbalisez constamment les découvertes : “Tu viens de toucher une pomme de pin. Elle est rugueuse et elle sent le sapin. Maintenant tu touches un pingouin. Il est lisse et froid. C’est du plastique.” Cette description enrichit l’expérience sensorielle en ajoutant l’information visuelle manquante par le canal verbal.
Variantes et prolongements pour enrichir vos activités sensorielles adaptées
Variante “tempête sensorielle” : ajoutez une dimension auditive et kinesthésique en plaçant un petit ventilateur à distance du bac (1 mètre minimum) pour faire “voler” légèrement la mousse. L’effet visuel de mousse qui s’envole fascinera les observateurs. Attention, cette variante nécessite une surveillance stricte : éloignez le ventilateur des mains, protégez les yeux avec des lunettes de sécurité si nécessaire, n’utilisez que sur des personnes sans trouble respiratoire. Cette variante enrichie transforme vos activités sensorielles adaptées en laboratoire d’expériences.
Variante “montagne enneigée” : créez du relief en empilant des boîtes en carton de différentes hauteurs sous la bâche, puis recouvrez le tout de mousse. Vous obtenez des collines, des vallées, des sommets. Cette topographie variée enrichit l’exploration : certaines zones sont hautes et difficiles d’accès, d’autres sont des creux où la mousse s’accumule.
Variante “arc-en-ciel d’hiver” : intégrez quelques gouttes de colorant alimentaire (bleu, vert, violet) dans différentes zones de la mousse pour créer des “aurores boréales”. La mousse blanche se teinte légèrement de couleurs pastels magnifiques. Les couleurs se mélangent lors des manipulations, créant de nouvelles teintes. Cette variante ajoute une dimension visuelle et favorise l’apprentissage des mélanges de couleurs.
Prolongement “trace et dessine” : une fois la mousse bien étalée en surface lisse, utilisez-la comme support de graphisme. Tracez des formes géométriques avec le doigt : ronds, carrés, triangles. Dessinez des lettres de l’alphabet, le prénom de la personne. Créez des chemins pour les petites voitures. Cette activité développe le graphisme prérequis à l’écriture dans un contexte ludique et effaçable.
Points de vigilance
Hygiène : la mousse Schaumi est un produit non toxique et testé dermatologiquement, mais le lavage des mains après utilisation reste recommandé. Prévoyez systématiquement ce temps de nettoyage dans le déroulé de l’activité. Utilisez un savon doux et de l’eau tiède. Séchez bien les mains, surtout entre les doigts.
Allergies : bien que rare, une allergie de contact reste possible. Avant la première utilisation de la mousse Schaumi avec une personne, réalisez un patch test : appliquez une petite quantité de mousse sur l’avant-bras interne, laissez agir 10 minutes, rincez, observez pendant 24 heures. Si aucune rougeur n’apparaît, le produit peut être utilisé en toute sécurité.
Ingestion : la mousse Schaumi, bien que non toxique, n’est pas destinée à être ingérée. Surveillez attentivement les personnes présentant des comportements de pica (tendance à porter tout à la bouche). Pour ces personnes, privilégiez les manipulations avec outils plutôt que contact direct. Si ingestion accidentelle : rincer la bouche à l’eau, faire boire un verre d’eau, surveiller. En cas de symptômes (nausée, vomissement), consulter un médecin en présentant le bidon de mousse.
Glisse : la mousse tombée au sol peut créer une surface glissante. Nettoyez immédiatement toute mousse renversée avec une serpillière humide. Après l’activité, vérifiez systématiquement le sol autour du poste de travail. Prévenez les autres personnes présentes dans la pièce du risque de glissade si la zone n’a pas encore été nettoyée.
Stimulation excessive : observez attentivement les signes de sur-stimulation sensorielle, particulièrement chez les personnes autistes ou avec hypersensibilité : agitation croissante, détournement du regard, mains sur les oreilles, refus soudain de toucher, vocalisations de détresse. Si ces signes apparaissent, proposez immédiatement une pause dans la zone de retrait calme. Ne forcez jamais la continuation de l’activité.
Observations à noter pour suivi pédagogique ou thérapeutique
Pour assurer un suivi longitudinal efficace de cette activité sensorielle adaptée, notez systématiquement dans le dossier de la personne :
La réaction au premier contact tactile : acceptation immédiate et franche (plonge les mains sans hésitation), hésitation initiale suivie d’acceptation (touche avec un doigt puis toute la main), refus persistant (détourne le regard, retire les mains). Notez l’évolution de cette réaction au fil des séances : une personne qui refuse lors des premières séances peut progressivement accepter le contact.
La durée d’attention maintenue : chronométrez précisément combien de temps la personne reste engagée dans l’activité avant de montrer des signes de décrochage. Notez si cette durée augmente au fil des séances, signe d’un intérêt croissant et d’une meilleure tolérance sensorielle.
Le type de manipulation privilégié : certaines personnes écrasent la mousse avec force (recherche de proprioception forte), d’autres la caressent délicatement (recherche de douceur tactile), d’autres la saisissent et la relâchent de manière répétitive (comportement auto-stimulant apaisant), d’autres encore évitent le contact direct et utilisent systématiquement des outils (évitement tactile). Chaque comportement renseigne sur le profil sensoriel.
Les verbalisations spontanées ou réponses aux questions : transcrivez les mots utilisés par la personne pour décrire ses sensations. Ces mots constituent son vocabulaire sensoriel personnel. Notez aussi les questions qu’elle pose spontanément, signe d’un engagement cognitif.
Les signes d’apaisement ou au contraire d’excitation : observez le tonus musculaire (se détend-il ?), la respiration (devient-elle plus calme et profonde ?), les expressions faciales (sourires, détente du front), les vocalisations (rires, sons apaisés). Ces indicateurs mesurent l’effet régulateur de l’activité. A l’inverse, notez toute augmentation de l’agitation.
La capacité à partager l’expérience : la personne regarde-t-elle l’accompagnant dans les yeux pour partager sa découverte ? Montre-t-elle des éléments trouvés ? Rit-elle en réponse aux rires de l’adulte ? Ces comportements d’attention conjointe et de partage émotionnel sont précieux sur le plan socio-émotionnel.
Activité sensorielle adaptée 2 : l’atelier chocolat chaud participatif avec participation box

Objectifs pédagogiques et thérapeutiques
Cette seconde proposition complète notre sélection d’activités sensorielles adaptées pour l’hiver. Ces objectifs positionnent cet atelier parmi les activités sensorielles adaptées les plus valorisantes.
Objectifs d’autonomie et de participation réelle :
L’objectif premier de cette activité est de permettre à la personne en situation de handicap d’être véritablement actrice de la préparation, et non pas simple spectatrice regardant l’adulte cuisiner. Grâce à la participation box BJ Live, une personne avec handicap moteur sévère peut actionner elle-même un batteur électrique via son contacteur habituel. Cette autonomie développe un sentiment de compétence profond : “Je suis capable de faire des choses concrètes, utiles, valorisées.”
Cette activité favorise également la compréhension des étapes d’une recette simple. En suivant une séquence logique (verser, mélanger, chauffer, décorer, déguster), la personne intègre la notion de chronologie et de causalité : certaines actions doivent précéder d’autres pour obtenir un résultat.
La dimension sociale est fondamentale : préparer une boisson pour soi et pour partager avec un proche (parent, éducateur, camarade) crée un moment de convivialité. Offrir sa création développe les compétences de don, de générosité, d’attention à l’autre.
Objectifs sensoriels multi-canaux :
Cette activité sollicite les cinq sens de manière riche et variée. L’odorat est stimulé par les arômes puissants et agréables : cacao amer, vanille sucrée, cannelle épicée. Ces odeurs évoquent l’hiver, les fêtes, la chaleur du foyer. Elles peuvent déclencher des souvenirs, des émotions positives.
Le goût est exploré par la dégustation progressive : goûter le cacao pur (amer, surprenant), le sucre (sucré, familier), puis le mélange final (équilibré, onctueux). Cette exploration gustative développe la discrimination des saveurs et enrichit le vocabulaire : amer, sucré, chocolaté, épicé, crémeux.
Le toucher intervient lors de la manipulation des différents ingrédients : la poudre fine du cacao qui glisse entre les doigts, les cristaux de sucre qui craquent, la viscosité du lait, la texture spongieuse des marshmallows. Ces contrastes tactiles enrichissent l’expérience.
L’ouïe participe pleinement : écouter le bruit caractéristique du batteur électrique (grave, régulier), le lait qui chauffe doucement sur la plaque (léger bouillonnement), la cuillère qui tinte contre la tasse en céramique. Ces sons familiers de la cuisine créent une ambiance chaleureuse.
La vue observe les transformations fascinantes : la poudre brune de cacao tombe au fond du lait blanc, le mélange brun se forme progressivement sous l’action du batteur, la vapeur s’élève de la boisson chaude, la chantilly blanche contraste avec le chocolat sombre. Ces changements visuels captivent l’attention.
Objectifs cognitifs :
La compréhension du lien cause-effet est centrale dans cette activité. Particulièrement avec la Participation Box : la personne appuie sur son contacteur (cause), le batteur se met immédiatement en marche (effet). Ce lien direct, visible, audible, est extrêmement formateur. Il peut être répété de nombreuses fois : appui-marche, relâche-arrêt, appui-marche. Cette répétition ancre la compréhension.
La mémorisation d’une séquence d’actions développe la mémoire de travail et la mémoire procédurale. Après plusieurs réalisations de la recette, la personne peut anticiper les étapes : “Maintenant, on va mettre le cacao. Ensuite, le sucre. Après, je vais mixer.” Cette anticipation témoigne d’un apprentissage solide.
Le développement de la patience est travaillé lors des temps d’attente incompressibles : attendre que le lait chauffe (3-5 minutes), attendre que le chocolat refroidisse assez pour être bu (2-3 minutes). Ces temps vides sont difficiles, particulièrement pour les personnes avec troubles attentionnels. L’usage du timer visuel aide à les supporter.
Objectifs sociaux et communicationnels :
Partager un moment convivial autour d’une boisson chaude constitue un rituel social universel. S’asseoir ensemble, trinquer, discuter en buvant crée des liens. Pour les personnes en situation de handicap, souvent exclues de ces moments ordinaires, c’est une inclusion précieuse.
Offrir sa création à un proche développe les compétences de don et de fierté : “C’est moi qui ai fait ce chocolat pour toi.” Cette phrase, prononcée ou communiquée autrement, valorise énormément. La réaction positive du proche (remerciement, compliment, dégustation avec plaisir) renforce la confiance en soi.
Les compétences de communication sont sollicitées tout au long : demander de l’aide (“Tu peux m’aider ?”), exprimer ses préférences (“Je veux trois marshmallows”), remercier (“Merci pour ton aide”), commenter (“C’est bon”). Ces interactions verbales ou non verbales (PECS, Makaton, gestes) sont encouragées à chaque étape.
Matériel nécessaire
La participation box révolutionne les activités sensorielles adaptées pour les personnes avec handicap moteur.
La participation box BJ Live, commercialisée à 140 euros par Petit Pas de Fourmi, est l’élément révolutionnaire de cette activité. Cet appareil permet de brancher n’importe quel appareil électrique du commerce (jusqu’à 1000 watts) et de le contrôler via un contacteur jack 3,5 mm. Concrètement, la participation box se connecte entre la prise murale et l’appareil électrique. Un contacteur adapté se branche sur la participation box. Quand la personne actionne son contacteur, le courant passe et l’appareil fonctionne. Quand elle relâche, le courant est coupé et l’appareil s’arrête.

Cette technologie d’assistance change radicalement l’expérience des personnes avec handicap moteur sévère. Avant cet outil, elles ne pouvaient pas actionner un batteur, un mixer, un ventilateur, une lampe de chevet. Elles dépendaient entièrement d’un tiers. Avec la participation box, elles deviennent autonomes pour ces actions. L’impact psychologique est immense : sentiment de compétence, de contrôle sur l’environnement, de participation réelle.
Vous aurez besoin d’un contacteur adapté aux capacités motrices de la personne. Les contacteurs se déclinent en nombreux modèles : contacteur à pression (nécessite une force de 100 à 500 grammes), contacteur tactile (simple effleurement suffit), contacteur à souffle (activé par l’expiration), contacteur à aspiration (activé par l’inspiration), contacteur pédale (pour les pieds), contacteur pneumatique (pour la tête ou le menton). Le choix du contacteur doit être fait avec un ergothérapeute ou un professionnel formé. Un mauvais choix de contacteur peut entraîner fatigue, douleur, découragement.
Pour cette activité, un mini-batteur électrique ou fouet électrique de puissance moyenne (150-300 watts) convient parfaitement. Privilégiez un modèle léger (moins de 500 grammes) avec une poignée ergonomique. Évitez les batteurs trop puissants qui pourraient être dangereux.
Ingrédients pour 2 à 4 personnes :
Préparez 500 ml de lait, à adapter selon les régimes alimentaires spécifiques. Le lait de vache entier donne une texture onctueuse. Le lait demi-écrémé convient si la personne surveille son poids. Les laits végétaux fonctionnent aussi : lait de soja (goût neutre, texture crémeuse), lait d’amande (goût subtil de noisette), lait d’avoine (légèrement sucré naturellement). Évitez le lait de riz qui est trop liquide.
Vous aurez besoin de 3 à 4 cuillères à soupe bombées de cacao en poudre pur. Privilégiez un cacao de qualité, non sucré, avec un taux de cacao de 100 pourcent. Le cacao Van Houten, par exemple, offre un goût profond et une belle couleur brune. Le cacao premier prix est souvent coupé avec de la fécule et donne un résultat décevant.
Prévoyez 2 à 3 cuillères à soupe de sucre en poudre blanc. Vous pouvez le remplacer par du sirop d’agave (index glycémique plus bas, goût légèrement différent), du miel liquide (attention, allergène), ou du sucre de canne complet (goût caramélisé). Pour les personnes diabétiques, utilisez un édulcorant adapté.
Une pincée de cannelle en poudre (environ 1/4 de cuillère à café) apporte une note épicée hivernale optionnelle. La cannelle de Ceylan est plus douce et aromatique que la cannelle Cassia. Si la personne est hypersensible aux odeurs fortes, omettez la cannelle.
Ajoutez une demi-cuillère à café d’extrait naturel de vanille liquide pour une note gourmande. L’extrait de vanille Madagascar offre le meilleur arôme. Évitez l’arôme vanille synthétique qui donne un goût artificiel.
Pour la décoration, proposez des marshmallows blancs et roses (comptez 4-6 pièces par tasse) ou de la chantilly en bombe aérosol (plus facile à doser qu’une chantilly maison pour cette activité). Gardez aussi une pincée de poudre de cacao pour saupoudrer le dessus, créant un joli contraste visuel.
Matériel de cuisine :
Utilisez une casserole moyenne en inox ou une bouilloire électrique pour chauffer le lait. La bouilloire électrique présente l’avantage de s’arrêter automatiquement quand l’eau (ou le lait) atteint la température voulue, ce qui sécurise l’activité. Si vous utilisez une casserole, restez impérativement à côté pendant la chauffe sur plaque ou gaz.
Un grand bol doseur transparent (capacité 1 litre minimum) permet à la personne de voir les transformations du mélange : le cacao qui tombe, les couleurs qui se mêlent, la texture qui change. Ce visuel pédagogique est important. Le bol doseur affiche aussi les graduations qui permettent de mesurer précisément 500 ml de lait.
Prévoyez des cuillères à soupe avec gros manches ergonomiques, plus faciles à saisir pour les personnes avec troubles de préhension. Vous pouvez acheter des manchons en mousse que vous glissez sur le manche des cuillères classiques, augmentant ainsi leur diamètre.
Pré-dosez les ingrédients dans des petits bols individuels avant l’activité. Chaque ingrédient dans son propre bol : un bol pour le cacao, un pour le sucre, un pour la cannelle, un pour la vanille. Cette organisation évite les confusions et permet à la personne de mieux visualiser ce qui va dans la préparation.
Utilisez des tasses adaptées selon les capacités. Les tasses avec anses larges et épaisses sont plus faciles à saisir. Les tasses avec bec verseur évitent les renversements pour les personnes avec tremblements. Les tasses à double paroi isolante permettent de tenir la tasse sans se brûler. Les tasses lestées (avec fond lesté) sont plus stables.
Sécurité et confort :
Prévoyez des tabliers imperméables pour la personne et l’accompagnant. Les éclaboussures lors du mixage sont inévitables, même avec précaution. Un tablier à manches longues protège mieux qu’un tablier classique.
Gardez des gants de cuisine à portée de main pour toute manipulation d’éléments chauds : sortir la casserole du feu, verser le lait chaud. Même si l’adulte gère ces étapes, montrer les gants et expliquer leur usage fait partie de l’éducation aux risques domestiques.
Plusieurs torchons sont nécessaires : pour essuyer immédiatement les éclaboussures, pour protéger la table, pour sécher les mains. Prévoyez-en 3-4.
Une nappe imperméable protège la table. Les nappes en toile cirée s’essuient facilement. Si vous n’en avez pas, une grande bâche plastique fait l’affaire.
La chaise ou le fauteuil roulant doit être positionné à la bonne hauteur face au plan de travail. Les coudes doivent être légèrement plus hauts que la surface de travail pour éviter les tensions dans les épaules.
Support visuel et séquençage :
Créez une fiche recette en images (pictogrammes ou photos réelles) montrant les étapes dans l’ordre. Plastifiez cette fiche format A4 ou A3. Les pictogrammes peuvent être téléchargés gratuitement sur des sites comme Sclera ou Arasaac. Les photos peuvent être prises lors d’une première réalisation de la recette.
Un timer visuel (Time Timer ou équivalent) aide à gérer les temps d’attente (chauffage, refroidissement). Réglez-le sur la durée annoncée et placez-le bien en vue.
Si la personne utilise un support de communication alternatif (PECS, Makaton, communication par pictogrammes), préparez les images correspondant aux actions et ingrédients de cette recette : “verser”, “mélanger”, “attendre”, “boire”, “lait”, “chocolat”, “sucre”, etc.
Déroulé pas à pas
Durée totale : 30 à 40 minutes. Ce déroulé garantit le succès de vos activités sensorielles adaptées en cuisine.
Phase 1 : préparation et mise en place (5 minutes avant l’arrivée de la personne)
L’installation du poste de travail doit être irréprochable pour garantir la sécurité et le confort. Nettoyez et désinfectez le plan de travail avec un produit adapté au contact alimentaire. Séchez bien pour éviter les surfaces glissantes.
Disposez tous les ingrédients pré-dosés dans leurs petits bols en ligne devant vous, dans l’ordre d’utilisation : lait, cacao, sucre, cannelle, vanille, marshmallows. Cette disposition linéaire facilite le suivi de la recette et évite les oublis.
L’installation de la participation box nécessite un branchement simple mais précis. Branchez la participation box sur une prise murale sécurisée. Branchez ensuite la fiche du batteur électrique sur la participation box (sortie électrique sur le dessus ou le côté de la box selon le modèle). Connectez le jack 3,5 mm du contacteur dans l’entrée prévue sur la participation box.
Testez impérativement le système avant l’arrivée de la personne : posez le contacteur sur la table, appuyez dessus, vérifiez que le batteur se met en marche. Relâchez, vérifiez que le batteur s’arrête. Ce test évite les mauvaises surprises pendant l’activité. Si le système ne fonctionne pas, vérifiez : la participation box est-elle allumée (interrupteur sur “on”) ? Les branchements sont-ils bien enfoncés ? Le batteur fonctionne-t-il quand on le branche directement (test de l’appareil seul) ?
Une fois le test validé, positionnez le contacteur à l’endroit le plus accessible pour la personne. Cet emplacement varie selon les capacités : sur la table devant la main valide, sur un support latéral pour le coude, sur le repose-pied pour le pied, sur un support vertical pour la tête. L’ergothérapeute a normalement défini le positionnement optimal du contacteur pour cette personne.
Préparez la fiche visuelle de la recette en l’affichant au mur en face de la personne ou en la posant sur un lutrin incliné. Préparez également le timer visuel réglé sur “éteint” pour l’instant, il sera lancé lors des phases d’attente.
Phase 2 : présentation de la recette et des ingrédients (5 à 7 minutes)
Accueillez la personne chaleureusement et annoncez l’activité avec enthousiasme : “Aujourd’hui, on va préparer du chocolat chaud ensemble. Et c’est toi qui vas le faire, je vais juste t’aider un petit peu.” Cet énoncé clair pose le cadre : c’est elle qui fera, pas l’accompagnant.
Montrez la fiche visuelle : “Regarde, voici toutes les étapes qu’on va faire.” Pointez chaque image en nommant l’action. Comptez ensemble le nombre d’étapes : “Il y a sept étapes. On va toutes les faire ensemble.”
Présentez ensuite chaque ingrédient un par un, en sollicitant tous les sens possibles. Commencez par le cacao en poudre : “Voici le cacao. C’est une poudre marron. Tu peux la toucher ?” Laissez la personne plonger son doigt dans le bol de cacao. “C’est doux, tout fin. Maintenant, sens.” Approchez le bol du nez de la personne. “Ça sent fort, ça sent le chocolat amer.” Proposez de goûter : “Tu veux goûter une toute petite pincée ? Attention, c’est amer.” Déposez quelques grains de cacao sur la langue. La personne grimace probablement : “C’est amer, hein ? Pas sucré du tout. C’est normal, c’est du cacao pur.”
Passez au sucre : “Voici le sucre.” Laissez toucher les cristaux blancs. “C’est des petits grains. Sens.” Le sucre n’a presque pas d’odeur, vous pouvez le faire remarquer : “Ça sent presque rien.” Goûtez ensemble : “Maintenant, goûte le sucre.” Le contraste avec le cacao amer est frappant : “C’est sucré. C’est très différent du cacao.”
Présentez la cannelle avec prudence car l’odeur est très forte : “Voici la cannelle. C’est une épice. Sens doucement.” Approchez le bol progressivement du nez. “Ça sent fort, ça pique un peu le nez. Ça sent Noël, les gâteaux.” N’en faites pas goûter seule car la cannelle pure est désagréable en bouche.
Montrez l’extrait de vanille : “Ça, c’est de la vanille. C’est liquide. Sens.” L’odeur sucrée et gourmande de la vanille plaît généralement à tous. “C’est doux, c’est parfumé, ça sent bon.”
Présentez enfin les marshmallows : “Ça, c’est pour décorer à la fin. C’est tout mou.” Laissez toucher, presser un marshmallow. Certaines personnes apprécient de le goûter immédiatement, d’autres préfèrent attendre.
Expliquez ensuite le processus global : “On va mélanger le lait, le cacao et le sucre. Après, on va le chauffer pour que ce soit chaud. Et après, on pourra le boire. Ça va être délicieux.” Montrez une photo du résultat final si vous en avez une, cela aide à la projection.
Phase 3 : préparation active du mélange (15 à 20 minutes)
Étape 1, verser le lait froid dans le bol doseur : prenez la bouteille ou brique de lait. Selon les capacités de la personne, elle peut verser seule ou avec guidage main-sur-main. Le guidage main-sur-main consiste à placer vos mains sous les mains de la personne et à accompagner le mouvement de versement en dosant l’inclinaison et la vitesse.
Verser jusqu’à la graduation 500 ml : “Regarde, le lait monte. Il faut s’arrêter à cette ligne-là.” Pointez la graduation 500. “Voilà, c’est parfait. On a exactement 500 millilitres.” Cette précision mathématique peut être développée avec les personnes capables de compter.
Observez ensemble la couleur du lait : “Le lait est blanc. Tout à l’heure, quand on va mettre le cacao, ça va devenir marron.” Cette anticipation crée de l’attente.
Étape 2, ajouter le cacao en poudre : prenez le bol de cacao pré-dosé. Laissez la personne le verser dans le lait, avec aide si nécessaire. “Verse doucement le cacao dans le lait.” Le cacao tombe et se dépose au fond du bol doseur, créant un tas brun au fond du liquide blanc.
Observez ensemble cette sédimentation : “Tu vois ? Le cacao tombe au fond. Il ne se mélange pas tout seul. C’est pour ça qu’on va utiliser le batteur tout à l’heure.” Cette observation scientifique simple éveille la curiosité.
Approchez à nouveau le bol doseur du nez : “Sens maintenant. Ça sent encore plus fort le chocolat, non ?” L’odeur s’est intensifiée avec l’ajout du cacao.
Étape 3, ajouter le sucre : prenez le bol de sucre. Comptez les cuillères ensemble en les versant : “Une cuillère de sucre. Deux cuillères de sucre. Trois cuillères de sucre. Stop.” Ce comptage développe les compétences mathématiques de base.
Observez que le sucre, comme le cacao, tombe au fond et ne se dissout pas immédiatement dans le lait froid : “Le sucre aussi tombe au fond. Tout est au fond maintenant.”
Étape 4, ajouter la cannelle et la vanille : “Maintenant, on met une petite pincée de cannelle.” Utilisez une demi-cuillère à café. “Juste un petit peu, sinon c’est trop fort.” Laissez la personne verser ou faites-le ensemble.
“Et maintenant, quelques gouttes de vanille.” Comptez les gouttes ensemble : “Une, deux, trois, quatre, cinq gouttes. C’est bon.” La vanille se diffuse dans le lait, créant de petites traces.
Étape 5, le moment clé : mixer avec la participation box. C’est le cœur de l’activité, le moment le plus important pour l’autonomie. Plongez le batteur électrique dans le bol doseur, en le tenant fermement d’une main. Positionnez le contacteur à portée immédiate de la personne.
Expliquez très clairement : “Maintenant, tu vas faire marcher le batteur toute seule. Tu vois ce bouton ?” Pointez le contacteur. “Quand tu appuies dessus, le batteur va tourner et mélanger tout le chocolat. Tu essaies ?”
Encouragez la première activation : “Vas-y, appuie.” La personne actionne son contacteur. Le batteur se met immédiatement en marche avec son bruit caractéristique. Le mélange commence à se former, le cacao et le sucre remontent du fond, la couleur brune se diffuse dans le lait blanc.
Valorisez immédiatement : “Tu vois. C’est toi qui fais marcher le batteur. C’est super.” Laissez-la maintenir l’activation 5-10 secondes pour bien observer l’effet. “Si tu lèves le doigt, ça s’arrête. Essaie.” Elle relâche le contacteur, le batteur s’arrête net.
“Et si tu reappuies, ça redemarre. Essaie encore.” Cette répétition de l’expérience ancre la compréhension du lien cause-effet. Laissez la personne actionner plusieurs fois (4-5 fois) en séquences courtes pour bien intégrer ce contrôle.
Ensuite, demandez une activation longue : “Maintenant, on va mixer longtemps pour que tout soit bien mélangé. Tu peux laisser ton doigt appuyé pendant que je compte jusqu’à 20 ?” Comptez lentement jusqu’à 20 pendant que le batteur fonctionne. À 20, dites : “C’est bon, tu peux arrêter.” La personne relâche.
Observez ensemble le résultat : le mélange est devenu uniformément brun, les grumeaux ont disparu, la texture est homogène. “Bravo. Tu as tout mélangé toute seule. Regarde, c’est tout marron maintenant. Il n’y a plus de morceaux. C’est parfait.”
Sortez le batteur du bol, posez-le dans un plat. Laissez la personne tremper son doigt dans le mélange froid et le goûter : “C’est bon ? Ça a le goût de chocolat froid. Tout à l’heure, ça sera chaud et encore meilleur.”
Étape 6, faire chauffer le lait (5 minutes, sous surveillance adulte stricte) : versez le mélange dans une casserole ou bouilloire électrique. Cette étape doit être gérée par l’adulte pour des raisons de sécurité évidentes. Expliquez néanmoins le processus : “Maintenant, je vais faire chauffer le chocolat. Il faut que ce soit chaud pour que ce soit bon. Toi, tu vas surveiller avec moi.”
Pendant que le lait chauffe sur la plaque ou dans la bouilloire, installez le timer visuel : “Ça va prendre 5 minutes pour que ce soit chaud. Regarde le minuteur.” Lancez le timer sur 5 minutes et placez-le en vue.
Utilisez ce temps d’attente pédagogiquement. Expliquez le processus : “Le lait est en train de chauffer. Ça veut dire qu’il devient de plus en plus chaud. Regarde, ça commence à faire de la vapeur.” Montrez la vapeur qui s’élève. “La vapeur, c’est de l’eau très chaude qui monte dans l’air. Ça veut dire que le chocolat est bientôt prêt.”
Expliquez aussi les dangers : “C’est très chaud. Il ne faut pas toucher la casserole. On pourrait se brûler. C’est pour ça que c’est moi qui le fais, avec des gants.” Montrez les gants de cuisine que vous avez à portée.
Profitez de ce temps pour nettoyer un peu ensemble. “Pendant qu’on attend, on peut nettoyer le batteur. Tu m’aides ?” Essuyez le batteur avec un torchon humide. Rangez les bols vides.
Quand le timer sonne, annoncez : “Ça y est, c’est prêt. Le chocolat est chaud.” Éteignez la plaque ou la bouilloire.
Étape 7, verser dans les tasses : l’adulte verse le liquide chaud avec précaution dans les tasses. Utilisez les gants de cuisine. Remplissez à 3/4 seulement pour éviter les débordements lors du transport. Pendant que vous versez, la personne observe. “Tu vois la vapeur ? Ça veut dire que c’est très chaud.”
Posez les tasses sur la table, hors de portée immédiate. “Attention, c’est très chaud. On va attendre un petit peu qu’il refroidisse.”
Phase 4 : décoration et dégustation (10 minutes)
Avant de pouvoir boire, le chocolat doit refroidir à une température supportable (environ 60-65 degrés). Annoncez : “On attend 2-3 minutes que ce soit moins chaud. Regarde le minuteur.” Réglez le timer sur 3 minutes.
Pendant ce temps d’attente, préparez la décoration. C’est un moment ludique et créatif très apprécié. Sortez le bol de marshmallows. “Maintenant, tu vas décorer ton chocolat. Tu peux mettre des marshmallows. Combien tu en veux ?” Laissez la personne choisir le nombre. S’il n’y a pas de réponse verbale, proposez des options : “Tu en veux 3 ou 5 ?”
Comptez ensemble en déposant les marshmallows un par un à la surface du chocolat : “Un, deux, trois, quatre, cinq. Tu en as mis 5.” Les marshmallows flottent et commencent à fondre légèrement au contact de la boisson chaude, créant un effet visuel intéressant.
Si vous avez de la chantilly en bombe, proposez : “Tu veux de la chantilly aussi ?” Aidez la personne à appuyer sur le bouchon de la bombe pour déposer une spirale de chantilly blanche sur le chocolat. Cette action demande une force de pression que toutes les personnes n’ont pas, le guidage main-sur-main peut être nécessaire.
Saupoudrez enfin une pincée de cacao en poudre sur le dessus avec une petite passoire fine : “On met un peu de cacao par-dessus pour que ce soit joli.” Le cacao brun contraste magnifiquement avec le blanc de la chantilly ou des marshmallows.
Admirez ensemble le résultat : “C’est magnifique. Tu as fait un très beau chocolat chaud.” Prenez une photo si la personne est d’accord.
Le timer sonne, annonçant la fin de l’attente. “Maintenant, on peut goûter. Mais attention, c’est encore chaud. Il faut souffler dessus.” Montrez l’exemple en soufflant doucement sur votre tasse. Encouragez la personne à souffler sur la sienne. Cet exercice de souffle est excellent pour le contrôle respiratoire.
Testez la température en approchant la tasse de vos lèvres : “Je vérifie si c’est bon. Oui, c’est chaud mais pas trop. Tu peux boire.” Selon les capacités de déglutition, proposez une petite cuillère pour goûter d’abord plutôt que de boire directement.
Le moment de dégustation est un moment de célébration. Trinquez ensemble : “On trinque. Santé. Bravo pour ce chocolat.” Faites tinter délicatement les tasses.
Accompagnez la première gorgée : “Attention, c’est chaud. Vas-y doucement.” Observez la réaction. Souvent, le sourire est immédiat. “C’est bon ? C’est chaud ? C’est sucré ?” Posez des questions ouvertes pour encourager la verbalisation.
Buvez vous-même avec plaisir : “Mmm, c’est délicieux. Tu as vraiment bien réussi ce chocolat. Merci de l’avoir préparé.” Ce remerciement authentique valorise énormément. La personne comprend que son action a eu un résultat concret, utile, apprécié.
Continuez la dégustation tranquillement, en papotant, en profitant du moment. Commentez les textures : “Les marshmallows ont un peu fondu, ils sont tout mous maintenant.” Commentez les goûts : “Moi, je trouve qu’il y a juste ce qu’il faut de sucre. Et toi ?”
Si la personne ne finit pas toute sa tasse, ne forcez pas. L’important est qu’elle ait goûté et apprécié. “Tu as assez bu ? D’accord, on arrête là alors.”
Phase 5 : rangement et clôture (5 minutes)
Le nettoyage fait partie intégrante de l’activité culinaire. Proposez : “Maintenant, on range et on nettoie ensemble.” Conduisez la personne à l’évier avec sa tasse. “On lave nos tasses.”
Faites couler de l’eau tiède. Mettez un peu de liquide vaisselle sur une éponge. Guidez la main de la personne avec l’éponge pour frotter l’intérieur de la tasse. “On frotte bien partout. Comme ça.” Ce geste circulaire développe la motricité fine.
Rincez ensemble : “Maintenant, on rince avec de l’eau claire pour enlever tout le savon.” Vérifiez qu’il ne reste plus de mousse. Posez la tasse propre sur l’égouttoir : “Voilà, c’est propre.”
Essuyez ensuite le plan de travail ensemble. Donnez un torchon humide à la personne : “Tu peux essuyer la table ? On frotte là où c’était sale.” Montrez les traces à nettoyer. Ce rangement ritualisé clôture l’activité de manière structurante.
Rangez les ingrédients ensemble dans le placard en nommant : “On range le cacao dans le placard. On range le sucre. On range la cannelle.” Ces répétitions renforcent le vocabulaire.
Retour verbal et projection dans l’avenir : asseyez-vous confortablement avec la personne, activité terminée. Demandez : “Qu’est-ce que tu as préféré dans cette activité ?” Laissez le temps de répondre. Si pas de réponse verbale, proposez des options : “C’était le moment où tu as utilisé le batteur ? Ou quand tu as mis les marshmallows ?”
Valorisez à nouveau les compétences démontrées : “Tu as vraiment bien travaillé aujourd’hui. Tu as fait marcher le batteur toute seule avec ton bouton. Tu as décoré ton chocolat. Tu as bu un bon chocolat chaud que tu as préparé toi-même. C’est super.”
Proposez une répétition future : “La prochaine fois, on pourra refaire du chocolat chaud. Ou si tu veux, on peut essayer de faire du chocolat chaud avec du caramel. Qu’est-ce que tu en penses ?” Cette projection crée de l’anticipation positive.
Si vous tenez un classeur d’activités pour cette personne, ajoutez-y la photo de la tasse décorée et notez la date. Ce classeur constitue une mémoire valorisante des réussites.
Adaptations pour rendre ces activités sensorielles adaptées vraiment inclusives
Ces adaptations permettent de proposer des activités sensorielles adaptées vraiment inclusives.
Pour le polyhandicap sévère :
L’accompagnant joue un rôle central de médiateur sensoriel. Faites sentir chaque ingrédient près du nez de la personne, en tenant le bol quelques secondes pour laisser le temps de percevoir. Observez les micro-expressions faciales : dilatation des narines (odeur perçue), froncement du nez (odeur déplaisante), sourire subtil (odeur agréable). Ces réactions, même minimes, sont des réponses valables et doivent être valorisées : “Tu as senti le cacao. Ça te plaît.”
La participation minimale mais réelle reste possible grâce au contacteur. Même une personne avec capacités motrices très limitées peut généralement actionner un contacteur adapté : contacteur tactile ne nécessitant qu’un effleurement, contacteur à souffle activé par l’expiration, contacteur pédale sous le pied avec très peu de force requise. Trouvez le contacteur qui fonctionne pour cette personne, avec l’aide d’un ergothérapeute.
Le simple fait d’actionner le contacteur une ou deux fois et de constater que “son action” met le batteur en marche constitue une participation réelle et un apprentissage cause-effet précieux. Ne sous-estimez jamais l’impact de ce moment. Pour une personne habituée à ce que tout soit fait pour elle sans qu’elle ait aucun contrôle, actionner quelque chose et voir le résultat immédiat est extraordinaire.
La stimulation multi-sensorielle passive enrichit l’expérience même sans manipulation active. Massez doucement les mains de la personne avec une pincée de cannelle (sous surveillance stricte anti-ingestion). Faites sentir à nouveau les différentes odeurs pendant la préparation. Faites écouter attentivement le bruit du batteur. Montrez de près les transformations de couleur.
La dégustation doit être adaptée aux capacités de déglutition. Si troubles de déglutition sévères, consultez l’orthophoniste avant l’activité. Utilisez une cuillère pour proposer de très petites quantités (1/4 de cuillère à café), en position assise bien droite, tête légèrement penchée en avant. Si le risque de fausse route est trop élevé, contentez-vous des stimulations olfactives et tactiles, la dégustation n’est pas obligatoire.
Pour l’autisme et troubles du spectre :
La séquence visuelle détaillée est indispensable. Créez une fiche avec 7 à 10 images montrant chaque micro-étape. Avant l’activité, parcourez cette séquence : “D’abord, on met le tablier. Après, on verse le lait. Après, on met le cacao. Après, on met le sucre…” Laissez la personne manipuler la fiche si elle le souhaite.
Pendant l’activité, cochez ou scratch chaque étape réalisée. Ce suivi visuel rassure : on sait où on en est, combien d’étapes restent. Certaines personnes autistes ont besoin de cette prévisibilité absolue.
La gestion du temps avec timer visuel prévient l’anxiété liée aux attentes. Les 5 minutes de chauffage peuvent sembler interminables sans repère temporel. Le timer montre visuellement le temps qui passe et rassure : “Plus que 3 minutes. Plus que 2 minutes. Plus qu’1 minute.” Cette prévisibilité temporelle diminue l’agitation.
Respectez scrupuleusement les refus et les sélectivités alimentaires fréquentes dans l’autisme. Si la personne refuse de toucher un ingrédient, ne forcez jamais. Proposez : “Tu veux juste le regarder ? D’accord, on regarde seulement.” Si elle refuse de goûter le cacao pur, n’insistez pas. Passez directement à l’étape suivante.
Si hypersensibilité olfactive, diminuez ou supprimez les épices fortes (cannelle) et la vanille. Un chocolat chaud basique (lait, cacao, sucre) suffit amplement. Si hypersensibilité au bruit, prévenez systématiquement avant de démarrer le batteur : “Attention, ça va faire du bruit dans 3, 2, 1.” Proposez un casque antibruit si le son est trop difficile à supporter.
Offrez toujours des choix pour augmenter le sentiment de contrôle : “Tu veux 3 ou 5 marshmallows ? Tu veux de la chantilly ou pas ? Tu veux boire dans la tasse rouge ou la tasse bleue ?” Ces choix, même simples, permettent à la personne d’exercer sa volonté et diminuent les comportements d’opposition.
Pour les troubles moteurs, IMC, hémiplégie :
La participation box transforme radicalement les activités sensorielles adaptées en permettant. La participation box BJ Live est absolument indispensable pour permettre l’autonomie réelle. Sans cet outil, la personne avec handicap moteur sévère ne pourrait pas actionner le batteur. Elle serait spectatrice. Avec la participation box, elle devient actrice. C’est une différence fondamentale sur le plan psychologique et développemental.
Investissez dans ce matériel (140 euros) qui servira pour des dizaines d’activités : cuisiner (batteur, mixer, robot), loisirs (lampe, ventilateur, guirlande), apprentissages (perceuse adaptée pour bricolage). Le retour sur investissement en termes d’autonomie est immense.
Adaptez la tasse selon les troubles moteurs spécifiques. Tasse avec anse épaisse et large pour les personnes avec difficultés de préhension fine. Tasse avec deux anses (une de chaque côté) pour permettre une saisie à deux mains et un meilleur équilibre. Tasse avec bec verseur pour éviter les renversements en cas de tremblements. Tasse à double paroi isolante pour ne pas se brûler en la tenant. Tasse lestée avec fond lourd pour plus de stabilité sur la table.
L’installation ergonomique du poste est primordiale. Mesurez précisément la hauteur optimale : la surface du plan de travail doit arriver environ 5 cm en dessous du coude de la personne en position assise. Cette hauteur permet de travailler sans lever les bras (fatiguant) ni se pencher (mauvais pour le dos). Utilisez une table réglable en hauteur pour ajuster au millimètre.
Si la personne est en fauteuil roulant, assurez-vous que les repose-pieds ne cognent pas contre les pieds de la table. Vérifiez aussi que les accoudoirs passent sous la table pour permettre de s’approcher suffisamment.
Prévoyez des outils ergonomiques : cuillères lestées (plus stables) ou cuillères avec manchons grossis. Proposez des bols avec rebords hauts pour faciliter le remplissage de la cuillère. Utilisez un tapis antidérapant sous le bol doseur pour qu’il ne glisse pas pendant le mixage.
Organisez des temps de pause réguliers. Toutes les 5-7 minutes, proposez : “Tu veux te reposer un peu ?” Même si la personne ne l’exprime pas, elle peut ressentir de la fatigue musculaire. Les pauses préviennent les douleurs et maintiennent la qualité de participation jusqu’à la fin.
Pour la déficience intellectuelle :
Simplifiez les consignes au maximum : une action à la fois, formulée simplement. Au lieu de : “Tu vas verser le cacao puis le sucre dans le lait”, dites : “Verse le cacao.” Attendez que ce soit fait. Puis : “Maintenant, verse le sucre.” Cette décomposition évite la surcharge cognitive.
Répétez l’activité régulièrement (idéalement chaque semaine ou deux fois par mois) pour ancrer la séquence en mémoire procédurale. Après 5-6 répétitions, la personne commencera à anticiper les étapes : “Après le cacao, je mets le sucre.” Cette anticipation témoigne d’un apprentissage solide.
Utilisez des supports visuels permanents : fiche recette plastifiée toujours accessible. La personne peut s’y référer entre les séances pour se remémorer. Elle peut aussi montrer la fiche à ses proches : “Regarde, je sais faire ça.”
Valorisez constamment et spécifiquement chaque petite réussite : “Tu as bien versé le lait sans renverser. Bravo.” “Tu as appuyé sur le bouton au bon moment. Super.” Ces félicitations précises (pas juste “bravo”) renforcent les comportements positifs et augmentent la confiance.
Créez des liens avec d’autres apprentissages : si la personne apprend à compter, comptez les cuillères de sucre. Si elle apprend les couleurs, nommez les couleurs des ingrédients (blanc, marron, rose des marshmallows). Cette transversalité renforce les apprentissages.
Variantes de recette
Chocolat chaud aux épices de Noël : ajoutez aux ingrédients de base une pincée de cardamome moulue (odeur citronnée), une pincée de gingembre moulu (goût légèrement piquant), une micro-pincée de noix de muscade râpée (saveur chaude et sucrée). Ces épices créent un chocolat “pain d’épices” très apprécié pendant les fêtes.
Chocolat blanc vanille : remplacez le cacao en poudre par 100 grammes de chocolat blanc de qualité râpé ou en pistoles. Doublez la quantité de vanille (1 cuillère à café). Supprimez le sucre car le chocolat blanc est déjà très sucré. Le résultat est une boisson blanche, crémeuse, très sucrée qui plaît particulièrement aux enfants.
Chocolat vegan : remplacez le lait de vache par du lait d’avoine (le plus crémeux des laits végétaux). Utilisez du sirop d’érable ou d’agave à la place du sucre blanc. Vérifiez que le cacao en poudre est certifié vegan (certaines marques ajoutent du lait en poudre). Garnissez avec des marshmallows vegan (à base d’agar-agar) disponibles en magasin bio.
Chocolat chaud italien épais : ajoutez 1 cuillère à soupe de maïzena délayée dans un peu de lait froid avant de chauffer. La maïzena épaissit le mélange pendant la chauffe, créant une texture presque solide, comme un chocolat fondu. Ce chocolat se mange presque à la cuillère. Il plaît aux personnes qui aiment les textures épaisses.
Pourquoi la participation box est révolutionnaire
La participation box a transformé les activités sensorielles adaptées en permettant une autonomie réelle.
Témoignage d’une éducatrice spécialisée en MAS : “Avant la participation box, Sarah, 24 ans avec IMC sévère, ne participait jamais aux ateliers cuisine. Elle regardait les autres faire. Elle s’ennuyait. Depuis qu’on a investi dans la participation box, elle actionne le mixer pour les soupes, le batteur pour les gâteaux, le blender pour les smoothies. L’impact sur sa motivation est incroyable. Elle sourit, elle est fière. Elle dit à sa famille : ‘C’est moi qui ai fait la soupe.’ Et c’est vrai. C’est vraiment elle.”
Avant cet outil, une personne avec handicap moteur sévère ne pouvait pas actionner de batteur, de mixer, de blender, de robot de cuisine. Sa participation se limitait à regarder, peut-être sentir les ingrédients, peut-être goûter. Mais elle ne faisait pas.
Avec la participation box, elle appuie sur son contacteur habituel (le même qu’elle utilise pour jouer, pour communiquer, pour commander son fauteuil électrique). Le batteur se met en marche. C’est son action qui provoque le résultat. Elle devient actrice, pas spectatrice. Cette nuance semble petite mais elle est gigantesque psychologiquement.
Le sentiment de compétence qui en découle (“Je suis capable de faire des choses concrètes, utiles”) est fondamental pour l’estime de soi. Les personnes en situation de handicap lourd vivent souvent une dépendance totale pour tous les actes de la vie quotidienne. Avoir des moments où elles contrôlent, où elles agissent, où elles produisent, est vital.
Autres utilisations possibles de la participation box dans la vie quotidienne : lampe de chevet (la personne allume et éteint sa lumière elle-même pour lire ou dormir), ventilateur en été (se rafraîchir de manière autonome), radio ou enceinte musicale (écouter de la musique à la demande), guirlande lumineuse (décorer sa chambre pour Noël), appareil à raclette ou fondue (participer aux repas festifs en famille), sèche-cheveux (sécher ses cheveux après la douche avec aide du soignant qui tient l’appareil), et bien d’autres encore.
L’investissement de 140 euros peut sembler élevé pour une famille. Mais rapporté aux dizaines d’utilisations possibles sur plusieurs années, le coût par utilisation devient très faible. Surtout, le bénéfice en termes d’autonomie et de qualité de vie est inestimable.
Pour les établissements médico-sociaux, c’est un investissement prioritaire. Une seule participation box peut être utilisée par plusieurs résidents à tour de rôle. Le matériel est robuste et dure des années avec un usage intensif.
Conclusion : transformer l’hiver en saison d’opportunités sensorielles
Ces deux activités sensorielles adaptées ne sont pas de simples “occupations” pour passer le temps pendant les longues journées d’hiver. Ce sont des outils pédagogiques et thérapeutiques puissants .
Ce qui fait leur efficacité réside dans plusieurs facteurs. D’abord, elles sont reproductibles : le matériel est accessible financièrement et disponible commercialement, le déroulé est détaillé pas à pas, les ingrédients ou matériaux sont courants. Vous pouvez les mettre en place dès demain sans formation spécifique préalable.
Ensuite, ces deux activités sensorielles adaptées sont accessibles à tous. Les nombreuses variantes et adaptations proposées selon les types de handicaps permettent de les ajuster aux capacités réelles de chaque personne. Une même activité peut être vécue de manière très différente par une personne polyhandicapée (stimulation passive et sensorielle) et par une personne avec IMC léger (manipulation active et autonome). Cette modularité est essentielle.
Ces activités sensorielles adaptées placent la personne. Les objectifs sont atteignables, les étapes progressives, les aides disponibles mais non intrusives. Chaque personne, quelles que soient ses capacités, peut tirer satisfaction et fierté de sa participation. Cette expérience de réussite est fondamentale pour la construction de l’estime de soi.
Elles développent l’autonomie réelle, pas seulement théorique. Grâce à du matériel adapté comme la participation box, la mousse sensorielle, les contacteurs, les personnes avec handicap sévère peuvent agir, contrôler, produire. Elles ne sont pas réduites au rôle de spectateur passif. Cette autonomie concrète change profondément le rapport à soi et au monde.
Enfin, ces activités sensorielles adaptées créent du plaisir partagé. Ce ne sont pas des exercices rébarbatifs imposés par un thérapeute distant. Ce sont des moments de convivialité, de rire, de complicité entre la personne et son accompagnant. Le bac de mousse provoque des fous rires quand les mains s’enfoncent et ressortent couvertes de blanc. Le chocolat chaud partagé crée un moment de chaleur humaine. Ce plaisir est une fin en soi, pas seulement un moyen d’atteindre des objectifs thérapeutiques.
Mon conseil principal aux familles et professionnels qui souhaitent mettre en place ces activités sensorielles adaptées : ne tentez pas de tout faire en une fois. Choisissez une seule activité pour commencer. Lisez attentivement le déroulé. Rassemblez le matériel nécessaire. Testez l’activité une première fois en étant indulgent avec vous-même : la première fois n’est jamais parfaite. Observez ce qui a bien fonctionné et ce qui peut être amélioré. Ajustez pour la fois suivante. Répétez l’activité plusieurs fois avant de passer à la suivante.
Cette approche progressive évite la surcharge et permet de vraiment maîtriser chaque activité. Une activité bien rodée, réalisée régulièrement, apporte plus de bénéfices que dix activités testées une seule fois et abandonnées faute de temps ou de maîtrise.
L’hiver n’est pas une saison à subir mais une saison à transformer en période de découvertes sensorielles riches et adaptées. Avec du matériel approprié disponible sur Petit Pas de Fourmi et un peu de créativité dans l’adaptation, chaque activité devient une occasion d’épanouissement, d’apprentissage et de partage.
Chez Petit Pas de Fourmi, nous croyons profondément que chaque petit pas compte et peut mener à de grandes réalisations. Nous croyons que jouer, explorer et s’éveiller sont des droits universels, pas des privilèges réservés à certains. Nous croyons qu’avec les bons outils et les bonnes approches, chaque personne, quelles que soient ses limitations, peut vivre des expériences sensorielles riches qui nourrissent son développement et son bien-être.
Ces activités sensorielles adaptées sont notre contribution concrète à cette vision d’une société plus inclusive où chaque personne trouve sa place et peut s’épanouir à son rythme. Proposer régulièrement des activités sensorielles adaptées tout au long de l’hiver crée une routine apaisante et structurante. En les pratiquant avec les enfants et adultes dont vous avez la charge, que vous soyez parent, éducateur, enseignant, thérapeute, vous participez à cette mission d’inclusion par le jeu et l’éveil sensoriel.
N’hésitez pas à adapter, à innover, à créer vos propres variantes. Partagez vos expériences, vos photos, vos témoignages. Envoyez-nous vos messages à serviceclient@petitpasdefourmi.com. Nous adorons voir comment nos produits et nos idées prennent vie dans vos établissements et vos foyers. Chaque retour nous permet d’améliorer nos propositions et de mieux répondre à vos besoins.
« Pour en savoir plus sur des activités sensorielles adaptées, consultez l’article de MJ INNOV : Top 7 des activités sensorielles en établissement »
Où trouver le matériel adapté mentionné dans cet article : tous les produits sont disponibles sur www.petitpasdefourmi.com. Participation box BJ Live à 140 euros pour l’autonomie dans les activités électriques. Mousse sensorielle Schaumi pour les bacs sensoriels. Machine à bulles adaptée grenouille à 15,90 euros.
Besoin de conseils pour choisir un contacteur adapté aux capacités spécifiques d’une personne ? Contactez-nous directement à serviceclient@petitpasdefourmi.com. Nous répondrons vos questions et vous aiderons à identifier le matériel le plus approprié.
Ces activités sensorielles adaptées transformeront votre hiver en période d’épanouissement. Bon hiver sensoriel à tous. Que cette saison soit pour vous et vos proches une période de découvertes, de plaisirs partagés et de petits pas qui comptent.
Yann, fondateur de Petit Pas de Fourmi, passionné d’inclusion.
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